Anormalement fatigué, irritable, démotivé, angoissé quant à son avenir…, mon fils à 22 ans a décidé d’arrêter la cigarette. Alléluia. Autant vous dire que j’étais la plus heureuse des mamans.
FINIES les études que je m’évertuais à lui envoyer sur sa boîte mail : ‘Arrêter de fumer diminue le stress’, ‘Fumer détruit les neurones’, ‘Fumer rend dépressif’, ‘Un cancer du poumon sur trois est lié au tabagisme’…
TERMINÉES les discussions à n’en plus finir sur les méfaits du tabac (dépression, hypertension artérielle, impuissance, maladies cardiaques, cancers du poumon et de l’œsophage…) et son argumentation bidon. Mon fils arrêtait de fumer. Et pour moi, la décision étant prise, le plus dur était fait. Le déclic avait eu lieu. Erreur.
Se fixer des objectifs
A peine m’avait-il annoncé cette grande et bonne nouvelle, que je me précipitais sur les forums et les sites spécialisés pour me rassurer quant aux taux de réussite. Mauvaise idée. Arrêter la cigarette semble s’apparenter, dans la majorité des cas (ou du moins des témoignages), à un véritable parcours du combattant. Quelle que soit la méthode choisie – substitut nicotinique (comprimés, gommes, inhalateurs, patchs…), acupuncture, homéopathie, hypnose…- l’humeur en dent de scie, les coup de blues voire la déprime, l’agressivité… semblent être le lot quotidien de ces malheureux.
Pour ceux qui refusent toute aide et se croient assez forts pour arrêter seul, les pourcentages de réussite sont très faibles. Seulement 3% résistent à la tentation plus d’un an !
Les statistiques tournaient donc en boucle dans ma tête : ‘1 cigarette = 11 minutes de vie en moins’, ‘1 paquet de cigarettes = 3h40minutes de vie en moins’, etc.
J’étais inquiète.
Mais mon fils semblait s’être bien renseigné sur la question. Il a fait une séance d’hypnose et quelques autres de médecine ayurvédique. Il s’est fixé des objectifs comme ‘demain, je ne fume que la moitié des cigarettes’, ‘après-demain, je supprime celle du matin’, etc.
Et ça a marché. Enfin presque. Au bout d’un mois, il s’est mis à la cigarette électronique.
La cigarette électronique, des études contradictoires
Et je me suis à nouveau renseignée sur les dangers (ou non ?) de la cigarette électronique. Si de nombreux spécialistes (cancérologues, addictologues, médecins…) affirment que la cigarette électronique constitue une bonne transition à l’arrêt du tabac, les études sont loin d’être unanimes quant son innocuité.
Il apparaît cependant qu’elle contient moins de substances chimiques toxiques que la cigarette classique. Sans tabac, elle ne crée pas de combustion et ne dégage pas de fumée. C’est de la vapeur qui est inhalée. On peut choisir de vapoter sans nicotine. C’est ce que fait mon fils. C’est déjà ça !
Bref, depuis 2014, les nombreuses études (plus de 1500 !) sur le sujet ne cessent de se contredire. Qui croire ? Il ne reste plus qu’à attendre et espérer qu’aucune étude fiable n’apporte de preuves irréfutables sur la dangerosité de cette pratique qui séduit aujourd’hui 2 millions de français.